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Gen-NoGiko

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♪ Music is life. My Songs Know What You Did In The Dark (Fall Out Boy)

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Création : 05/07/2014 à 12:00 Mise à jour : 07/02/2015 à 21:25

"il faut écrire pour vivre et non pas vivre pour écrire"

OU EN SOMMES NOUS?

OU EN SOMMES NOUS?


» Changement de couleur sur l'habillage. [vert remplacé par rouge.]
» Suppression de l'ancienne fiction.
» Prologue de la nouvelle fiction " Libertad " ici. 
» Reconstruction des articles. 
» Chapitre 1 de la fiction " Libertad " en ligne.
OU EN SOMMES NOUS?
Tags : Quoi de neuf?, Les News
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#Posté le vendredi 25 juillet 2014 08:07

Modifié le jeudi 11 décembre 2014 08:40

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#Posté le jeudi 11 décembre 2014 08:53

YOUKOSO

Inconnu-chan!
 
YOUKOSO

 
 
Bienvenue sur Gen-NoGiko
 
 
Gen-NoGiko est un blog sur lequel je vais poster un peu de tout et n'importe quoi, mais essentiellement des fictions et non pas des "fanfictions " parce que les personnages m'appartiennent et que je n'écrirai sans doutes sur aucun manga - même si je peux m'en inspirer - . Je me présenterai sous le nom de GIKO. et pour une raison que je me réserve à moi-même, je ne donnerai pas plus d'informations personnelles que celles qui se trouvent sur mon profil, qui ne sont peut-être pas véridiques. (à vous de voir).
 
 
Comme il y aura des fictions, il y aura bien entendu des One Shot, Two Shots,  et tous les autres termes que vous, lecteurs connaissez peut-être ou pas, à ce moment là il suffira de poser votre question, j'y répondrai volontiers. Je ne suis pas ici pour me faire des amis/ennemis, ni même pour critiquer le travail d'une personne ou encore d'envoyer se faire voir une autre, alors je vous invite à me parler si l'envie vous prend ou à me taper la causette sur un sujet quelque qu'il soit, je vous répondrai. 
 

Pour finir, si vous êtes vous aussi un auteur à la recherche d'avis ou même des lecteurs tout simplement, je suis à votre disposition, toute fiction est bonne à lire et j'ai beaucoup de temps à perdre pendant les grandes vacances et peut-être même les scolaires alors je prend toute pub et jette un vif coup d'½il sur vos chapitres. Je me chargerai d'essayer de donner un avis constructif et plaisant à lire, en essayant malgré tout de donner quelques conseils - que je réclame également, car toute aide est très bonne à prendre! -
 
 
✔ Commentaires, Pubs, Kiffs, Discussions, Avis.
✖ Insultes, Plagiat, Propos discriminatoires. 


Je vous souhaite une bonne visite et une bonne lecture également.


GIKO. 
Tags : BIENVENUE ♥, youkoso [ようこそ], GIKOISBADASS, HAAHAHA, moustache
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#Posté le samedi 05 juillet 2014 12:14

Modifié le jeudi 24 juillet 2014 11:05

SOMMAIRE

 
hell yeayh



SOMMAIRE
 
 
 
Comme toute bloggueuse / bloggueur qui se respecte, je fais un article " Sommaire ", tout le monde sait ce que c'est où y-a t'il besoin d'une explication ?
 
..m'okay.
#sort le dictionnaire
 
Sommaire def, nom c. m = Le sommaire et la table des matières sont des listes organisées de titres pour une information rapide sur les chapitres d'un livre ou document, permettant de diriger rapidement le lecteur dans l'ouvrage à partir des informations principa.. BLABLABLA.
Un sommaire dans notre langage de skyrock à proprement parlé, est un article qui regroupe de manière organisée tout les composants d'un blog avec leurs titres, ainsi que leurs pages pour que chaque visiteur puisse clairement se situer. C'est un article repère qui est essentiel pour se retrouver dans ce gros tas d'articles en tout genres libérés, comme ça, pas besoin de passer des heures à cliquer sur le bouton " page suivante ". 
il se remplira avec le temps bien évidement..


 
 - Youkoso [présentation], page 1.
 
 - Sommaire, page 1.

 - FAQ, page 1.

 - Newsletter, page 1.
 
 - Prologue de "Libertad" , page 1. NEW!
 
 - Chapitre 1 de "Libertad" page 1. NEW!
 
 
  
GIKO.


Tags : Sommaire, WHAT THE FOQUE, Je suis un dictionnaireuh., Giko, moustache
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#Posté le samedi 05 juillet 2014 13:32

Modifié le jeudi 11 décembre 2014 08:39

FAQ

 FAQ
 
 
Alors pour ceux qui ne connaissent pas, qu'est-ce que la FAQ ?
 
 
La FAQ ou Foire Aux Questions est un article (pour ma part) où je vais réunir toutes les questions qui vont être dites afin d'éviter qu'elles me soient posées plusieurs fois.
En quoi ça consiste ? Et bien c'est simple, vous posez votre question en commentaire, et je réponds sur l'article, la réponse est accompagnée de la question, cela va de soit. 
 
 
En ce qui concerne les questions, je répondrai volontiers à celle qui sont intéressantes et non pas aux questions débiles du genre " T une fill ou 1 gar ? ". Pour ceux qui ont pris la peine de lire plus haut, de un, je ne donnerai pas plus d'informations sur moi et de deux, mon blog n'est pas un site de rencontre pour certains dalleux en manque d'affection amoureuse, point. 
 
 
→ On est pas sur Ask.fm
→ Et pour des trucs bêtes comme ça, suffit d'aller voir sur le profil du blog et c'est mentionné.
quoique..

 

BREF, LES QUESTIONS. 



Dark-Writing : " En ce moment t'es sur quoi au juste ? ( manga , livre , série , truc , bidule , cookie ? ) "

   -> Alors euh, question très intéressante, bha y'a pas longtemps j'étais à fond sur la série New Girl puis là, ma série du moment c'est " Breaking Bad ". Et pour ceux qui ne connaissent pas, je fais un petit c/c du synopsis : " Professeur de chimie dans un lycée, Walter White travaille parallèlement dans une station de lavage de voitures afin de boucler les fins de mois de sa famille, composée de sa femme Skyler, qui est enceinte, et de son fils Walter Jr, un adolescent handicapé. Alors qu'il découvre qu'il est atteint d'un cancer du poumon en stade terminal, Walter décide de reprendre sa vie en main. Utilisant ses connaissances en chimie, il s'attelle à la fabrication de méthamphétamines, avec l'aide de Jesse Pinkman, un ancien élève qui s'est spécialisé dans le trafic de drogues... "

geekmer : " Qu'elle est ton jeux vidéo ou mangas préféré?? "

   -> Je suis pas vraiment jeux vidéos personnellement, mais si je devais en dire un.. Je dirais, Outlast même si c'est pas moi qui y ai joué. Parce que j'adore l'ambiance, ça fait peur et c'est vraiment glauque. Bon j'oserais pas y jouer moi. Après un jeu auquel j'ai joué ça serait sûrement Alice Madness Returns. Et comme manga préféré, sans hésiter, Death Note.
 
Xnight-Nyaira-Catxvector : " Une question? Eh bien euh niveau musique qu'écoute tu ? "
 
  -> Alors, j'aime beaucoup le rock. Le métal aussi, ça dépend, j'aime aussi quelques musiques douces avec des sonorités rock et je peux même écouter de la dubstep quelques fois. :3 J'aime aussi Maroon 5, je pense que ça rentre dans la catégorie " Pop " ? même si je suis pas fan de ce genre, j'adore ce groupe. 

 




GIKO.
Tags : FAQ., Posez vos questions!, ::accent english::, Poireau, miaaam, ryuzakiiiiiiiii, moustache
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#Posté le samedi 05 juillet 2014 20:08

Modifié le samedi 07 février 2015 21:25

NEWSLETTER

NEWSLETTER 
 
 
Le principe de la Newsletter est connu de tous je crois alors pas besoin d'une définition je pense ? 
Quoi que, un petit rappel me semble pas mal.
 
Et bien c'est simple, à chaque sortie d'article je vous envoie un message pour vous prévenir de celle-ci, accompagné du lien de l'article lui même pour faciliter la tâche. C'est plus simple pour vous, et pour moi aussi. 
 
> Rappel : Je ne préviens plus en commentaire, c'est long et pénible. [ qu'à partir d'un certain nombre de prévenus dépassé.]
 
De plus, j'accepte de prévenir ceux qui le souhaitent mais en échange, il serait sympathique de donner un signe de vie comme quoi, vous avez bien lu ! Si vous vous contentez seulement de " Kiffer " l'article parce que c'est peu d'effort, c'est très peu sympa, je demande juste un avis en plus, une ou deux lignes ne vous feront pas de mal. Un petit commentaire ça fait toujours plaisir, puis on se connait entre bloggeurs non? Ne pas avoir de commentaire alors qu'on prévient une personne, c'est juste trop CHIANT. 
 
Encore une dernière chose parce que oui, je suis assez pénible en ce qui concerne les prévenus. Si vous ne donnez aucun signe de vie pendant plus d'un mois, je vous retire de la liste. Prévenir quelqu'un qui ne réponds pas, ce n'est pas la peine. Mais si jamais vous voulez être réajouté parce que pour une telle raison vous ne pouviez pas vous connecter ou autre, pas de soucis, je vous rajoute, il suffit de demander.
Et puis de cette manière je peux m'adapter à vos préférences et rendre le blog plus agréable pour vous !
je suis trop gentille, gnn
 
Incroyable ! N'est-ce pas ?

- x IA-ariaontheplanetes
- x Fairy-tailforever
- x Animes-Manga-Little
- x Sakura412
- x Xnight-Nyaira-Catxvector

.. . ..... .. ... .. . . .
.. . ..... .. ... .. . . .
.. . ..... .. ... .. . . .
© Gen-NoGIKO.


GIKO.
Tags : Prévenus, Le Voyage De Chihiro, FMA, moustache
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#Posté le dimanche 06 juillet 2014 08:12

Modifié le samedi 07 février 2015 21:26

Prologue - Libertad

Prologue - Libertad
 
 
La foule faisait vibrer le sol en tapant du pied. Les gens criaient à en perdre haleine et tandis que certains agitaient des bannières d'encouragement, d'autres sautaient dans tous les sens quitte à écraser les voisins de siège.
[...]

Au départ moi aussi je me trouvais de ce côté là. Tout avait commencé le jour où à une loterie de fin d'année scolaire j'avais gagné deux places pour assister au grand tournoi que la plupart des habitants de la ville attendaient impatiemment depuis des mois. Pas très convaincue de vouloir y aller, j'avais offert mon gain à une amie à qui je savais que le présent allait faire plaisir. Elle voulu me rendre cette dose de bonheur en m'invitant à y aller, pensant que ça m'avait arraché le c½ur que de les lui donner, ce qui n'était pas du tout le cas. Je n'ai pas refusé l'invitation pour autant, par pure politesse car soit dit en passant, les événements qui réunissaient beaucoup de monde n'étaient pas ma tasse de thé.
 
Mes craintes ne furent pas fondées puisque le jour de l'ouverture, nous fîmes une attente de plusieurs heures malgré notre arrivée grandement en avance. Je me souviens même m'être sentie oppressée entre tout ces gens équipés de chips imbibées de fromage fondu ou d'autres petites bêtises bien trop caloriques pour moi. Mon amie elle qui avait un corps que j'enviais parce qu'elle ne prenait rien tout en mangeant, avait fait de même. Elle s'était armée d'assez de paquets de chips pour nourrir tout un régiment. Elle les serrait tellement fort égoïste qu'elle était, que ses yeux lançaient des éclairs dès qu'un malheureux osait la toucher. « La bouffe c'est trop important, m'voyez ? » m'avait-elle lancé après avoir aperçu mon air blasé d'être ici. Le petit sourire qu'elle m'avait fait pour faire un semblant de conviction dans ses paroles m'avait rappelé à quel point je la trouvais mignonne. Elle était la cuteness level over nine thousand pour moi. Elle était déjà petite de taille et toute fine, j'adorais la comparer à une crevette. Elle avait une peau pâle comme une poupée de porcelaine et ses deux grandes perles rubis me fixaient longuement alors que je m'amusais à détailler pour la millième fois sa longue chevelure noire aux boucles anglaises que toutes les filles voulaient.
 
La longue attente passa au bout d'un certain temps et je n'aurais jamais cru être si heureuse de voir l'entrée des gradins pour laquelle nous attentions depuis quelques heures déjà. Et j'avais vu le temps passer lorsque j'avais décidé d'examiner les gens autour de nous. Beaucoup s'étaient même maquillés comme les supporters lors des matchs de foot, je failli même avoir une crise cardiaque quand un petit malin pas si petit que ça, s'amusa à me faire peur lorsque je tournais la tête. Après ma séance d'observation et cette session screamer, tout portait à croire qu'il n'y avait que des grands gamins qui se réunissaient ici. Et c'est en voyant la petite brune qui sautait de partout avec mille et une chips dans la bouche qui me servait d'amie, que je compris malheureusement, que ce n'était pas qu'une supposition.
 
Le bâtiment dans lequel nous pénétrions venait tout juste d'être construit. Cette fête était un peu une sorte de célébration de fin de travaux, ou d'admiration du résultat final, au choix. En fait, ça avait la forme d'une arène comme celle qu'il y avait chez les romains à l'époque des gladiateurs, un ensemble sphérique et il y avait un espace vierge au centre. Le matériaux était par contre bien différent de l'époque c'est évident, tout était en métal. Après je ne saurais dire lequel, je ne suis pas spécialiste. Bien sûr, c'était surtout très ressemblant au dernier stade construit pour la dernière coupe du monde mais, la particularité de cet endroit, c'était que à distance régulière entre elles il y avait des cavités dans les murs externes. Un peu comme des sorties bouchées. Et les surfaces étaient gravées d'écritures datant d'un autre millénaire je présume. Sur les bords du bâtiment, il y avait des gradins directement intégrés dans les murs sur plusieurs étages en partant du sol au plafond, et ceux-ci entouraient un espace vide. C'était un simple terrain mais il n'était pas d'herbe, ni de sable. On aurait plus dit de la mousse comme les tapis de judo, et cet endroit était encadré de murs également, bien plus bas que les gradins mais plus haut que le sol plastifié. C'était une arène légèrement futuriste de très grande taille. Un projet de très grande envergure qui avait porté ses fruits.
 
« Wesh, on s'installe où ? »

Me lança ma fidèle compagne au regard rouge sang qui commençait déjà à se goinfrer alors que nous n'étions même pas assises. Je lui fis signe de regarder sur les billets le numéro des places que nous avions, et elle traça un chemin que je m'empressais de suivre. Et puis pas de risque de la perdre, dans le pire des cas il me suffisait de prendre la direction qu'indiquaient les miettes de chips qu'elle laissait sur le sol tel un petit poucet. Nous nous enfonçâmes donc dans la forêt dense de sièges de métal recouverts de coussins rouges sur le dossier et l'assise. Arrivées, nous prenions confortablement place là où nous devions être. À ma grande surprise, les sièges de la plateforme opposée étaient de couleur bleue. Une seconde longue attente s'en suivi, me laissant perplexe. Je ne m'étais encore pas posé la question de la nature du spectacle duquel nous allions être les spectateurs. La curiosité ne m'avait même pas effleurée alors que rien n'avait été mentionné sur les billets hormis la date et lieu de rendez-vous.
 
Plongée dans ma réflexion, le bruit des haut-parleurs m'en sorti. Une voix masculine et malgré cela très aiguë prit la parole pour saluer tout ceux qui étaient présents. Certains finirent de s'asseoir et d'autres acclamaient le présentateur qui se présentait au centre du sol de mousse grise. Malgré la distance, on pouvait apercevoir une tignasse blonde et bouclée à souhait, ce qui n'arrangeait en rien le manque de virilité de l'homme puisque pour couronner le tout, il avait l'air de très petite taille. Les portes d'entrées du stade se refermèrent dans un bruit sourd laissant place à un lourd silence. L'animateur en profita pour prendre la parole avant que l'attention des spectateurs lui échappe. Il expliqua pendant un bon moment que la fierté d'avoir participé à un tel projet le rendait heureux à un point que personne ne pouvait comprendre à part l'équipe du staff et l'équipe de construction.
Il esquissa un rire gêné quand après cette phrase, il y eu un grand blanc. Il se gratta la tête et continué dans sa lancée :
 
« J'ai l'honneur de vous présenter donc, les grandes arènes d'Arès ! Après plus de quelques années de construction, de modifications et d'ambition, je suis plus que gratifié de me tenir, ici, devant vous tous chers invités, et de vous présenter l'oeuvre de toute une vie ! Mais venons-en au fait du pourquoi vous êtes ici. Chers amis, aucune information n'a fuité et n'a été communiquée parmi vous, c'est normal, c'est une surprise. J'espère donc que tout cela vous plaira, et que vous allez y trouver plaisir, et inviter vos autres amis qui n'ont pas eu la même chance d'assister en avant-première que vous ! En soit, ces arènes ont été construite dans un seul bu- »
 
Bvvvvvv.
À ma plus grand surprise mon téléphone sonnait et venait d'interrompre le discours qui ne m'intéressait pas vraiment. Ce qui m'intéressait le plus en fait, c'était que mon frère était en train de m'appeler alors que je lui avais bien ordonné de le faire uniquement en cas de grande urgence. Prise de panique, je me levais et me dirigeais vers la sortie qui avait été bien évidemment fermée. Heureusement que les gradins étaient remplis de monde, sinon on aurait remarqué ma petite évasion. Une main me saisit alors que je partais. C'était mon amie, Aurask, encore plongée dans ses paquets de chips à en avoir dans les cheveux mais pas aveugle pour autant.
 
« Où tu vaaas ? » Me demanda-t-elle entre deux mâchouillages de nourriture. Je lui répondais que mon frère seul à la maison, m'appelait et que j'avais le devoir de m'en aller. C'était aussi une excuse pour m'en aller d'ici, la population concentrée en un endroit, c'était vraiment pas mon truc. De peur de rester seule elle s'agrippa presque à moi et me suivit je pense, sans réfléchir. Nous nous dirigeâmes discrètement sans une quelconque ironie, vers la porte par laquelle nous étions tantôt rentrées. Nous bousculions les gens, les empêchant de voir le petit bonhomme blond. Après une dure traversée de la jungle, nous arrivâmes vers la grande porte de fer, qui était bien évidemment, pas ouverte. Deux hommes assez costaud, rasé au poil près sur le crâne et aux lunettes noires restaient de marbre devant celle-ci. Ils ressemblaient à deux gorilles baraqués comme des taureaux, sans la même pilosité bien évidemment.. Le genre de personnes à qui on a pas vraiment envie de se frotter. Je tentais alors une approche pour qu'ils nous laissent sortir.
 
« E-excusez moi.. ? »

L'un deux arqua un sourcil qui se souleva au dessus d'un des deux verres noirs de ses lunettes. Aurask se glissa avec discrétion derrière moi et me laissa au dépourvu, toute seule devant deux gros molosses qui n'avaient pas l'air très abordables. Je tentais une deuxième approche un peu plus « rentre-dedans ».
 
« S'il vous plait monsieur, je sais que vous ne me laisserez pas sortir parce que logiquement si vous avez fermé les portes, c'est pas pour rien, mais j'ai une légère urgence à régler et-.. »
« Pas de sorties. » Me cracha l'homme au visage comme si j'étais d'une vulgaire insignifiance.
 
Je n'avais aucune chance de sortir puisque les deux chauves n'allaient pas m'ouvrir les portes juste parce que mon frère m'appelait. Surtout que celui qui m'avait grossièrement coupé la parole m'avait affirmé que les sorties étaient clairement interdites. Déçue, je repartais un peu plus loin afin de m'écarter d'eux, mais ne retournais pas pour autant à ma place, je n'en avais plus envie. Aurask vint avec moi et nous nous assîmes toutes les deux sur le sol. Un silence s'installa entre nous tandis que je réfléchissais à un moyen de sortir alors que la petite brune au regard pourpre plongeait une nouvelle fois sa main dans un paquet d'apéritifs à la moutarde. L'odeur me monta jusqu'au nez, me brûlant les sinus et me faisant presque pleurer. Elle ne savait pas s'arrêter de manger, à sa place j'aurais déjà régurgité tout ce que j'avais mangé et mes tripes en prime. Elle avait un estomac de fer..
 
« Aurask ? » Lui demandai-je.
« Mh ? »
« J'ai besoin de tes talents d'actrices. »
 
[...]
 
Je n'en avais pas demandé autant, mais j'en riais encore. J'avais chargé Aurask de simuler quelques nausées, histoire de faire peur aux deux golems noirs comme dans tous les films. Mais elle ne se contenta pas de simuler, elle leur offrit petit un cadeau en prime des bruits peu gracieux de pré-régurgitation. Si j'étais pas partie un peu plus loin étant sensible je l'aurais sûrement rejoint dans son action mais heureusement, ce ne fut pas le cas, et les deux hommes qui avaient de si beaux costards dès lors tâchés nous avaient laissé sortir, surtout par rancune. Même s'ils nous avaient bien averties de revenir. Ils tenaient vraiment à ce que l'on reste étrangement.
Dès que je fus dehors j'en eu profité pour appeler mon cadet à qui je n'avais malheureusement pas pu répondre. Il répondit tout serein en m'expliquant qu'il voulait utiliser les plaques chauffantes et me demandait si j'étais d'accord.
 
La haine.
 
J'avais fait tout ça pour rien ! Je n'étais pas contre une petite aventure de temps en temps, mais je m'étais tellement inquiétée que finalement quand il m'annonça la raison de son appel, je fus plus dégoûtée qu'autre chose. Plusieurs pensées traversèrent mon esprit, comme ;
 
Sérieusement ? ; Fait chieeer, raggngngnr
 
La petite brune qui était avec moi vint me demander un compte rendu de l'appel. Je lui expliquais encore énervée et elle me tapota l'épaule en guise de « T'inquiète », ce qui ne me consolait quand même pas. Le bruit de foule en fond et le moral à zéro, le vigile que nous avions dupé nous rappela qu'il fallait rentrer à nouveau dans l'arène. Il insista en se répétant une seconde fois, voyant qu'au contraire d'Aurask, je ne bougeais pas. Depuis que nous avions décidé de sortir, j'avais commencé à me demander pourquoi, le chauve voulait absolument que nous ne restions pas longtemps à l'extérieur quitte à être presque trop lourd. Finalement je suivi quand même Aurask qui rentrait à nouveau dans l'arène se dirigeant vers nos places que nous avions tantôt quittées à cause d'une fausse alerte que mon frère avait dû se donner à c½ur joie de me faire. Elle remonta à nouveau les marches afin d'atteindre notre rangée et alors que j'entrepris de la suivre, l'un des deux vigiles me saisit par le bras. Le petit bonhomme blond qui présentait jusque lors était là et me regardait d'en bas tout en m'examinant comme si j'avais quelque chose de travers sans savoir ce que c'était.
 
« Alors on ne respecte pas les règles ? » Me lança d'un air hautain boucles d'or.
 
Ils commencèrent à fouiller mes poches sans que je puisse contester quoi que ce soit. Ils mirent la main sur ma carte d'identité, mon téléphone, un paquet de mouchoirs à la menthe et mon double de clés. Ils cherchaient les billets que je n'avais malheureusement pas sur moi, puisque c'était Aurask qui les avait, assise sur son siège attendant je présume que je revienne à côté d'elle. Je balbutiais alors qu'ils continuaient de me fouiller, essayant de leur expliquer que c'était mon amie qu'ils avaient tantôt vue qui avait mon billet, mais en vain, les deux videurs niaient complètement la présence de mon amie, alors qu'elle leur avait carrément vomi dessus. Ils me relâchèrent et chuchotèrent entre eux. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'ils se disaient, que l'un deux me poussa vers une autre porte, celle qui aboutissait au terrain. J'entendais encore l'animateur dire de laisser le spectacle prendre place dans les haut-parleurs alors qu'il se trouvait derrière moi l'air suspicieux tout en me regardant. Le vigile ouvrit la porte et me jeta dans l'arène, en refermant celle-ci derrière moi. Le petit blond qu'il y avait depuis le début en bas, était en fait un hologramme comme ceux qu'on pouvait voir dans les films. Il y eut des grognements animaliers, des trompettes et les cris enjoués des spectateurs qui en fait représentaient une grande quantité de personnes. Ils étaient tellement nombreux, que je n'arrivais même pas à distinguer celle qui m'avait accompagnée. Les gens étaient en folie, et moi j'étais seule, au centre de l'attention.
 
[...]
 
Appuyée contre une grande porte de métal, une jeune femme regardait dans les yeux l'homme qui lui tenait compagnie. Ils eurent un échange visuel silencieux et se tournèrent vers une arène agitée, puis elle ajouta :
 
« C'est comme ça que j'ai atterri ici. »
 
Tags : Libertad, Prologue
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#Posté le mardi 25 novembre 2014 10:51

Modifié le mardi 25 novembre 2014 11:19

Libertad, Chapitre I - Les difficultés de la vie.

Libertad, Chapitre I - Les difficultés de la vie.
 
 
4:00 am.

Une odeur d'humidité flottait dans l'air. Le vent circulait à son aise et émettait ses sifflements habituels. À intervalles de temps courtes et régulières des gouttes d'eau s'écrasaient finement sur les flaques qu'elles formaient, et les néons accrochés au plafond grésillaient perdant peu à peu leur luminosité dans cette pénombre qui était maître. Des bruits de pas rapides transcendèrent l'ambiance lugubre. Un homme, de taille moyenne, vêtu d'un costume de travail de garde forestier, traversait les couloirs peu éclairés. Il n'hésitait pas à marcher dans les flaques d'eau boueuse dans lesquelles traînaient quelques rats et autres déchets, il semblait pressé. Il s'amusait à faire tourner un trousseau de clé sur son index comme l'on fait du hula hoop, et de l'autre main retirait pour une énième fois la cigarette qu'il avait dans la bouche, afin de recracher la fumée. Il jeta le cylindre de tabac au sol et l'écrasa pour prendre une lampe de poche accrochée à une ceinture et éclairer sa vue. Il avait également en sa possession un taser, une matraque, des lunettes sur son gros et vulgaire nez, et une grosse moustache grise reliée à une barbe qui envahissaient tout le bas de son visage rond.
 
« Debout bande de feignasses. » Cracha vulgairement l'homme.
« La ferme Miles. » Répondit une voix féminine.

Le garde appuya sur un interrupteur qui se trouvait à sa gauche. Les quelques lumières qui fonctionnaient encore malgré le temps, s'allumèrent une par une, éclairant la pièce dans laquelle le gros bonhomme se trouvait. Il y avait des cellules tout autour de lui, toutes contenant une personne tapie dans l'ombre, semblables à des animaux en cages sur lesquels des savants fous auraient mené des expériences. Tous s'agitaient à vue de la lumière, baillant, criant, serrant les barreaux de leur prison. Certains avaient perdu leur lucidité avec le temps en restant dans le noir et la peur, d'autres avaient tout simplement suivi le mouvement, la folie était contagieuse dans ses environs ci-bas.
 
« Libère les, les pauvres. »
« De vulgaire bêtes. »
« Tu es un grossier personnage Miles. »
 
Le dénommé Miles s'approcha de la cellule à sa droite et passa son bras avec sa lampe à travers les barreaux pour éclairer un détenu au fond de la pièce qui lui avait tantôt adressé la parole. La faible luminosité le fit apercevoir seulement un visage aux traits sobres et féminins et de fins yeux d'une bleutée presque inhumaine. L'homme qui jouait avec son trousseau depuis quelques minutes lâcha un rire grave avant d'insérer l'une des nombreuses clés dans la serrure de la porte qui le séparait de l'être aux yeux océans qui le fixait depuis le noir. Un cliquetis de mécanisme d'ouverture résonna et fit s'exclamer plus d'un prisonnier. Il ouvrit la porte la laissant complètement ouverte et passa devant, jetant un regard au dessus de l'épaule en se dirigeant vers les autres portes verrouillées. Il en fit de même sur chacune d'elles, laissant s'échapper tout ceux qui étaient enfermés. Il fut bousculé par cette meute qui faisait trembler le sol jusqu'à son éloignement. L'espace fut dénué de bruit pendant une courte durée puis le barbu entendit le bruit métallique d'une chaîne qui le surprit. L'homme sursauta puis regarda derrière lui, pour voir la première cellule qu'il avait ouverte se refermer toute seule.
 
Sa mission terminée, Miles prit le chemin inverse et se dirigea vers son bureau où il avait coutume de se reposer, en traversant une nouvelle fois les couloirs désaffectés qu'il avait par habitude traversé tous les jours à plusieurs reprises. Au début il restait aux aguets, et même collé aux murs. Il craignait qu'un monstre sorti de nulle part l'attaque et s'en prenne à lui, mais rien de ce genre ne se produisit. En commençant il se plaignait même à ses amis que ses supérieurs lui avaient filé un boulot trop « flippant », qu'il héritait de la tâche la plus pénible. Ce à quoi il ajoutait qu'il ne pouvait faire autrement pour pouvoir subvenir aux besoins de sa petite fille paraplégique qu'il élevait seul depuis maintenant quelques années après la mort de sa femme. Rongé par la tristesse il avait sombré dans l'alcool et s'était trouvé des camarades de boisson qui l'avaient soutenu dans toutes ces passes difficiles. C'était d'ailleurs son ami Jack, marié à la bière, qui l'avait pistonné pour ce travail. Les premiers jours avaient été difficile. Mais avec le temps, il avait appris par c½ur chaque recoin, et considérait cette traversée comme une promenade de santé.
 
Sur le chemin, il songea à sa fille, Carrie, qui l'attendait toute la journée à la maison. Il pensait à elle. Il pensait tout le temps à elle. Il avait peur qu'un jour, en rentrant chez lui, il la trouve au sol en dehors de son fauteuil, qu'elle soit blessée ou même pire. Il avait peur de ne pas rentrer tout court. Carrie était ce qu'il avait de plus cher parce qu'il n'avait plus rien. Et quand il la regardait dormir, ses boucles blondes à souhait lui rappelaient sa défunte femme, décédée d'un cancer. Il était malheureux, il vivait dans la misère et sa fille subissait les frais de son incompétence professionnelle et de son statut d'alcoolique. Mais sa tristesse s'atténuait quand il voyait ses pauvres gens enfermés dans des cages, qu'il devait libérer le matin et renfermer le soir, sous ordre de ses patrons, qu'il n'avait d'ailleurs jamais rencontré en personne. Ses gens là, se demandait-il, ont-ils une vie en dehors ?
 
Mais ce qui le touchait le plus, c'était cette fille, celle qui était enfermée dans la première cellule et qui ne faisait jamais aucun bruit, à part pour lui adresser la parole, à lui. Elle était là seule à savoir encore maîtriser un langage correct, sans jurer, crier ou aboyer comme un animal. Il ne l'avait jamais vraiment vue parce que leur lieu de rencontre avait toujours lieu dans les souterrains peu éclairés, mais il savait qu'elle était jeune, plus jeune que tous les autres en tout cas. La seule chose qu'il avait aperçu était ses yeux bleus. Ils avaient une lueur que personne n'aurait pu décrire, mais lui, hésitait entre le désespoir et la fatigue de vivre ici. Aucun de ces prisonniers n'avaient un endroit chaleureux et confortable qui les attendait le soir. Ils étaient surveillés en permanence, redirigé de salles en salles sous décision prise à leur encontre et les seuls moments de répit qu'ils pouvaient avoir, c'était quand ils rentraient dans leurs cellules sales, vieilles, et dans le noir.
 
Miles avait pitié d'eux, mais il ne pouvait pas agir comme tel. Et même s'il avait voulu, il n'aurait pas pu, c'était écrit dans le contrat qu'il avait signé en rentrant ici. Et pendant que le garde barbu s'interrogeait intérieurement, un prisonnier qu'il avait tantôt libéré se baladait quelques étages plus haut, se préparant à aller rendre une petite visite aux gardes qui les surveillaient, visite qui était devenu quotidienne au fil des jours, même si c'était interdit.
 
Comme tous les autres, elle avait des menottes de fer trop étroites qui entouraient ses deux poignets rougis de douleur. Elle était pieds nus, et portait la combinaison large blanche rayée noir qui couvrait ses chevilles jusqu'au bout de ses bras, où les mains étaient protégées du froid envahissant, grâce à des mitaines en côte de maille fine. Elle était menue sans pour autant que cela se voit, la tenue restait bouffante à tel point qu'elle y nageait. Elle n'était différente des autres en rien, si ce n'est qu'elle était une des rares à ne pas avoir perdu l'esprit. Les gardes disaient qu'elle était la plus lucide, elle était la seule à ne pas avoir tenté de manger qui que ce soit. Ses compagnons de détresse l'appelaient Cordélia, et d'autres encore qui ne connaissaient pas son nom disaient qu'elle était la fille aux yeux bleus pétillants.

Sans chaussures elle marchait donc lentement, un pas après l'autre sur le sol de céramique blanc qui se trouvait sous ses pieds. Les murs étaient blancs ainsi que les portes et la lumière des ampoules vulgairement accrochées au plafond avec des câbles électriques. Ses cheveux aussi l'étaient. Comme neige, sa chevelure lisse arrivait aux épaules de la jeune fille en un carré simple et quelques mèches de sa frange décoiffée glissait au rythme de ses pas sur son nez retroussé. Elle arriva au bout du couloir qu'elle traversait débouchant sur une porte de plastique de la même couleur que l'ambiance hospitalière qui régnait en la poussant du bout des doigts. Tous les matins après que Miles ait ouvert sa cellule, Cordélia se promenait dans toute l'enceinte de l'établissement jusqu'à trouver les gardes avec qui elle passait un peu de temps. Elle était bien la seule d'ailleurs qui avait le droit de naviguer à sa guise puisque elle n'était pas dangereuse psychologiquement. Alors elle se rendait tous les jours dans la salle de pause du staff où ses amis passaient leurs temps sur le billard ou même les cartes quelques fois. La plupart du temps, ceux-ci lui racontaient les malheurs de leur vie qu'ils subissaient le soir en rentrant après une dure journée de travail.
 
C'est alors qu'après avoir bu les méandres de la vie d'un homme marié, alcoolique, célibataire ou encore victime d'homophobie que la conversation se focalisait sur elle, sur sa vie, sur ce qu'elle aimait ou n'aimait pas, ce qu'elle faisait, ce qu'elle avait, avant. Mais Cordélia ne répondait jamais clairement aux questions qui lui étaient posées. Il était trop dur d'évoquer pour elle le passé avec des personnes qui ne savaient pas ce qu'étaient le sentiment d'être coincé pour une éternité infiniment longue entre quatre murs. Rester confiné dans un petit espace clos, sans lumière, sans personne pour rassurer, consoler, faire acte de présence, dire qu'il ne va rien se passer de mal même si c'est un mensonge, soulager ou même sans chaleur humaine dans laquelle on peut se blottir et se reposer. La seule chaleur qui pouvait les réchauffer, eux, les monstres enchaînés, était celle des chauffages de la cantine dans laquelle ils étaient traînés de force, dont une odeur de tissu grillé émanait allègrement Plusieurs fois elle s'était posé la question dans ses moments d'intense réflexion et de solitude, de ce qu'un claustrophobe pouvait ressentir en vivant ici.

Ils ne vivaient pas.

Elle avait eu la réponse lorsque qu'un jour les gardiens amenèrent une nouvelle. Elle était fraîchement attrapée et criait à en perdre haleine. Petite, pâle comme un cachet d'aspirine, des cheveux blonds coupés à la garçonne, de grands yeux brillants et la peau sur les os. Elle semblait tellement fragile que les bonshommes qui la portaient auraient pu l'écraser avec leurs gros bras.
Annah.

Après quelques jours, elle ne s'était toujours pas arrêté de crier, et les gardes la laissaient dans cet état là, alors qu'ils grimaçaient en venant ouvrir les cellules, aucun n'avait eu pitié. Ni d'elle, ni des autres prisonniers qui n'en dormaient plus. La nuit, elle donnait de violents coups de tête aux murs de béton et le jour, elle criait. Mais elle ne faisait pas que ça.
 
Elle pleurait.
 
Quand Cordélia se réveilla enfin pour la première fois depuis qu'Annah était arrivée, elle avait compris bien avant tout le monde ce qu'il s'était passé. Elle n'avait pas tenu le coup, comme bon nombre d'entre eux qui au lieu d'avoir cédé, avait tout simplement perdu l'esprit par manque de courage de se sauver eux-même. Mais elle, ce petit bout de femme qui était en pleine construction avant d'atterrir dans le pire des enfers qui soit, et qui avait eu le malheur d'être apeurée de l'enfermement, s'était donné la mort. C'était Miles qui avait trouvé le corps en accomplissant sa tâche habituelle. Il avait gardé son calme contrairement à beaucoup de ses collègues qui l'avaient vu arriver en déclarant qu'un détenu s'était suicidé. Et depuis le début, elle ne songeait qu'à ça. Sa tête avait explosé après plusieurs collisions avec le mur. Ce fut un carnage, et Cordélia n'oublia jamais le jour où par curiosité elle avait tenu à regarder la cellule imbibée de sang.
 
Depuis, plus jamais cet incident n'eu été évoqué, et la jeune femme se jura de ne parler à personne de ce qu'elle avait vu dans cette pièce.
 
Et quand elle repensait à la décédée elle était soulagée de se dire que ne serait-ce que quelques jours, elle n'avait pas été la seule sainte d'esprit. Elle regrettait tout ce qu'elle n'avait plus, tout ce qui lui avait été enlevé, et en souffrait longuement chaque jour. Les autres ne savaient mêmes plus comment ils s'appelaient, mais elle, Annah, avait compris qu'elle ne retournerait jamais à sa vie d'avant et que, coincée entre ces fameux quatre murs, elle n'avait qu'un choix à faire, affronter son handicap pour un rêve ou s'enfuir. Et elle s'était enfuie.
 
Cordélia elle, avait fait le choix de rester et d'affronter le problème en espérant qu'un jour, elle serait libérée. Dès lors, elle se fit une deuxième promesse. Ne jamais parler de sa vie d'avant. Et c'était en repensant à tout ça, qu'elle se perdait dans ses pensées avant d'éluder pour une énième fois afin d'éviter les questions trop personnelles que les gardes lui posaient. Mais contrairement à sa routine habituelle, où par la suite elle partait rendre visite à son garde préféré qui se trouvait devant le côté intérieur d'une porte d'arène se trouvant au dessus de ces bâtiments souterrains, l'un des gardes qui se trouvaient avec elle et ses collègues dans la salle de pause se leva d'une traite faisant sursauter tout le monde et tomber la chaise sur laquelle il était assis. Tous se retournèrent pour le questionner du regard, ce à quoi il répondit ;

« On a un groupe de nouveaux qui arrivent aujourd'hui. »
 
La plupart soupirèrent.
 
Mais Cordélia, elle, eu grand sourire. 
Tags : Chapitre 1, Libertad
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#Posté le jeudi 11 décembre 2014 08:27

Modifié le jeudi 08 janvier 2015 16:11

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